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Gwladys Batta, l'une des conteuses de l'association, raconte à l'Institut Curie auprès des enfants malades

« Ce soir, je conte à Curie ! » – 1ère partie

Gwladys Batta, l’une des conteuses régulières de l’association, nous emmène avec elle à l’Institut Curie, jusqu’aux portes des chambres des enfants malades, avec délicatesse. Aller et retour dans ce petit monde… (crédit photo : Hyacinthe Vendommele)

« Ce soir, je conte à Curie !

Mon jeudi se passe avec cette perspective en tête. Vaquer à mes activités du jour, mais conserver pleine énergie pour ces soirées précieuses qui demandent totale présence et adaptabilité, même à la tombée de la nuit !

Durant l’après-midi, je rassemble mon attention. Je passe en revue les contes disponibles à mon esprit, les contes pour les petits ou les grands, les contes d’animaux, de sagesse, d’humour, les contes qui rassurent ou les contes à frémir.

Je me replonge parfois pleinement dans une histoire perdue dans le fond de mon répertoire de conteuse, je me la remets en bouche, pour qu’elle ressorte chaleureusement auprès des petites oreilles de ce soir.

17h. En plus de mon attention, je rassemble le concret ! Dans mon sac de conteuse : marionnettes, OK, instruments de musique, OK, foulard, dé, stylo et papier, OK. Et mon costume de l’association Quelle Histoire !, un gilet orange fluo dont le dos logoté aux « Il était une fois » de tous les pays qui me reconnectent aux racines des contes.

17h15, en route. REB B direction Luxembourg. Le parc et ses flâneurs est face à la station de train, mais moi je pars en sens opposé. Je remonte la grande rue Gay Lussac. Il y a tous ces magasins devant lesquels je me dis « La prochaine fois, je partirai plus tôt pour y rentrer ! ». Une antre à vêtements et jouets d’enfants, un magasin de tapis ou de vaisselles du Moyen-Orient… Je décolle déjà aux pays des ailleurs. Je monte, je monte, et ça y est, virage à gauche, je vois l’entrée de l’Institut. 8 rue Thuillier, dans le 5e.

Je passe la grille blanche, la loge de sécurité. Des personnes rentrent, des personnes sortent. Des soignants, des parents d’enfants hospitalisés, des proches visiteurs, des étudiants. Des malades venus prendre leur dose d’oxygène à l’air libre aussi.

Je longe l’Institut. Sur le mur une fresque attire toujours mon regard, des dessins d’enfants aux couleurs vives, mêlés à l’élan d’artistes plasticiens. En face, des bribes plus institutionnelles, la grande histoire de l’Institut Curie. J’avoue que je m’attarde davantage sur les fleurs, monstres et plumes arc-en-ciel.

Je franchis les portes automatiques du SAS d’accueil. A l’intérieur, tout est clair, coloré, plutôt accueillant pour une personne extérieure comme moi. L’hôtesse est là, mais je sais où je vais, « Bonsoir ! », je passe, vers les ascenseurs.

L’Institut est grand, plusieurs bâtiments reliés par une passerelle vitrée, des étages et des étages, des ailes, le temple des soins et de la recherche en cancérologie. Je ne dois pas me perdre comme à mes débuts. Là, cette entrée me permet d’arriver facilement dans le bon service.

5eme étage, les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Devant, entreposés, il y a souvent des lits à barreaux pour bébé qui rappellent bien où nous sommes… À droite, c’est le service d’hospitalisation de cancérologie pédiatrique.

Le petit salon d’accueil m’attend. Aquarium pour poissons, piano pour le côté apaisant, baby foot pour le côté ludique. Ce salon est face à la salle de jeux, qui accueille en journée les enfants et les parents au milieu des jeux de société, livres, consoles vidéos, cabanes, etc. Sur la porte, une affichette rappelle : c’est un espace dédié à la légèreté de l’enfance, les adultes sont priés de ne pas parler maladie dans ce cocon.

A 18h, l’éducatrice ferme boutique, ferme la salle. Sur mon banc de bois, je vois les petits et les grands sortir, tantôt avec un album, une balle et/ou une perche à perfusion en main. Je revois certains minots que je connais – les enfants reviennent régulièrement dans ce service –, des parents qui me font un clin d’œil signifiant « À tout à l’heure ».

C’est une douce entrée pour la séance de contes… »

La suite prochainement sur notre site internet ! Pour découvrir des détails et anecdotes de rencontres en chambre avec les enfants, consultez les témoignages des conteuses sur notre page Facebook.

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