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Le gilet orange des conteuses de l'association

« Ce soir, je conte à Curie ! » – 3ème partie

Derniers moments avec Gwladys… Nous l’avons suivie jusqu’à l’Institut Curie, puis jusqu’au seuil des chambres des enfants hospitalisés ; il est temps maintenant de ranger le gilet orange revêtu par les conteuses de l’association Quelle Histoire ! Pour en savoir plus sur les racontées elles-mêmes, retrouvez les témoignages de nos conteuses sur notre page Facebook !

« … C’est vite passé une soirée contes à l’hôpital ! Il est déjà 21h, 21h30, fin de séance. Je vérifie une dernière fois ma fiche de transmission. Qui ai-je rencontré ? Ai-je bien vu tous les enfants indiqués comme prioritaires par l’éducatrice ? Une douzaine de moments contés, en tête à tête ou avec un papa, une maman, des frères et sœurs.

Petit sentiment coupable pour ceux que je n’ai pas pu voir, faute de temps. Les lumières sont abaissées, les plus petits dorment depuis longtemps, c’est un autre espace-temps et il est l’heure de quitter le service. Une autre conteuse reviendra dès la semaine prochaine.

Je regagne mon vestiaire-salle de jeux. Fatiguée. Et chargée de tout ce qui s’est vécu. Toutes ces rencontres, ces voyages singuliers. Tous ces sourires, ces éclats de rires partagés. Tout ce temps suspendu sur le fil d’une histoire, les berceuses, les danses fougueuses parfois, les temps d’échange d’après le conte, les confidences, les regards humides pour le meilleur ou pour le pire. Et ces « Au revoir », « Merci », jamais anodins.

Être à la fois une présence extérieure légère, et une présence intégrée dans le service, m’ouvre des portes sensibles avec les parents et les enfants, et je ressens ma responsabilité et ma profonde gratitude pour ces liens si particuliers.

Je remballe mes affaires, et remets la clé au poste de soins. C’est maintenant les équipes de nuit qui me saluent, nous échangeons un petit mot de conclusion sur la séance de contes, et je les laisse à leur soirée qui ne fait que commencer.

À cette heure, l’ascenseur est à moi, le hall d’entrée est désert, je repars dans la nuit citadine.

Quand je rentrerai chez moi, après un dîner sur le pouce, le temps de souffler, je m’attellerai au compte-rendu de séance, avec toute l’assiduité et la justesse nécessaires. Pour transmettre aux éducatrices quelques éléments sur ce qu’il s’est passé dans chaque chambre, tout ce qui peut apporter un éclairage complémentaire pour l’accompagnement du petit patient hospitalisé.

Mais en attendant, là, sur mon quart d’heure de marche jusqu’au RER, je me laisse bercer par les moments de grâce de la soirée et ce beau souffle d’humanité. »

Le récit de Gwladys est fini ! Vous pouvez lire ou relire la première partie puis la seconde sur notre site internet. Pour découvrir des détails et anecdotes de rencontres en chambre avec les enfants, retrouvez les témoignages des conteuses sur notre page Facebook.

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